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Le Monde des Idées
prose [ ]

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par [Reumond ]

2018-05-13  |     | 










Avant-propos

Un simple constat, entre les fondamentaux du monde et les modes du monde, le monde ne cesse de se déchirer !

En 1893 paraissait « Le Royaume de Dieu est en vous », de Léon Tolstoï, dans cet ouvrage qui influença des personnalités comme celle de Gandhi, de quel Royaume et de quelle « intériorité » parlait-il ?

Et « qu’est-ce que » ce Lieu essentiel, ce « Bon Lieu » du dedans que l’on voudrait écrire avec des majuscules ? Ce « nuage d’inconnaissance », comme diraient Socrate, Platon ou certains mystiques connectés au Grand Cloud Absolu ?

Quelles sont donc ces Idées, ces lumières et ces formes qui nous informent et vous inspirent du génie, du désir ou de la passion, mais jamais de la mièvrerie ?

Pour en faire l’expérience, je vous invite à faire avec moi un chemin de traverse, qui parcourt les diagonales de l’espace et les transversales du temps, c’est-à-dire un grand écart qui va des réalités et des vérités de nos écrans trop plats pour être honnêtes jusqu’au véritable monde des idées, en un périple qui s’étend des évidences évidées des apparences jusqu’au seuil du Réel grand R.

Oui, comme il existe divers degrés de vie et de survie, d’expérience et d’existence, ainsi que de connaissance et d’être, il semblerait bien que nos réalités et vérités mondaines ne soient en vérité que de vulgaires et imparfaites copies de ce Réel qui nous englobe.

Notre monde sensible est fragile nous trompe, c’est d’ailleurs pourquoi on dit que

« Les apparences sont trompeuses ».


Comme un embryon d’Idées


Est-il trop tard pour respirer l’amour et la beauté, pour s’inspirer de vérité tout entière et de liberté à l’état brut ?

Est-il « crotar » comme je le prononçais à trois ou quatre ans, pour faire de sa vie « une inspiration » permanente ? Une œuvre de poésie ou de création qui puise à la source de la cause première ?

Est-il trop tard pour aspirer comme une pompe à vie avant d’expirer ?

Tout est dans l’inspiration ! Au lieu d’absorber le souffle comme on prend la lumière, c’est un fait, nous passons une bonne partie de notre vie à expirer, à souffler… Parce qu’on en a marre, que notre vie est stressante, qu’on est anxieux, et qu’il faut évacuer nos déchets et autres toxines de la vie. Et pour finir, après avoir respiré n’importe quoi et conspiré contre tout, un beau jour, comme dans une sorte de délivrance, on expire pour de vrai et pour toujours ! C’est le paradoxe d’une fin tragique, alors qu’il faisait beau et que tout nous inspirait pour respirer en profondeur le souffle de l’Univers, ce souffle énergétique et dynamique dont le vide cosmique est plein.

Connaissez-vous vraiment la dynamique du souffle, celui de l’esprit même, principe de vie ? Je ne parle pas ici d’air ou d’aérium, mais d’énergies subtiles, de ce fil ténu qui nous relie à la vie même, puisque toute la création est tissée de vide plein d’énergies vitales qu’il nous faut nous-mêmes absorber comme une puissance créatrice.

Cette énergie est insufflée par le vide pour nous vivifier, pour nous rendre vivants et créateurs comme dans un vent d’amour ou de poésie, de génie ou de prophéties. C’est la Ruah de la genèse, l’Er-Ruh de l’Islam, l’Hamsa des Védas ou le vide rempli de ce K’i dans lequel nous baignons, comme dans une circulation permanente du Souffle, celui des muses, du Yin et du Yang, ou celui de l’Atmâ, esprit universel… Et, quel que soit son nom, comme pour le nom de Dieu, c’est une réalité qui nous relie au Monde des Idées. Cette réalité-là, les yogis, les mystiques ou les chamans l’expérimentent au quotidien.

Alors, est-il trop tard pour vivre dans le souffle fondamental et la force vitale comme un adepte du Prāṇāyāma indien ? Est-il trop tard pour vivre de pensées inspirantes afin de réaliser (rendre réel) des œuvres inspirées ou des actions d’inspiration comme quelqu’un de chez nous ?

Aurons-nous l’audace d’inspirer davantage ! De nous connecter là même où les grands poètes et mystiques, les grands créateurs et les artistes inspirés se relient à l’espace nuagique ? Aurons-nous le cran de nous ajuster à la source, la même où Le chaman, le physicien et le mystique se connectent comme l’écrit Patrick Drouot ? Là où le vide est lui-même comme une re - source inépuisable, partout accessible et « en libre-service », à l’image de ce que nous connaissons du « cloud computing » ?

Rien n’est moins sûr ! Coincé entre Ciel et Terre, Le Monde des Idées et le monde des illusions (Maya), la Nature et la Culture, la bête qu’il était et l’Homme qu’il devient, l’homo sapiens est un être bien fragile, bien complexe et totalement paradoxal, et puis, à notre époque, Le Grand Cloud n’a plus la cote !

Alors que toutes les vérités et réalités trop souvent subjectives coexistent chez lui, il est bien difficile pour l’homo sapiens d’imaginer un monde des Formes ou des Idées en dehors du monde et de ses propres perceptions.

Ce Monde des Idées, je ne dis pas qu’il existe ! Pourtant « il est » et même qu’« il tourne » comme pour plagier Galilée. Le Grand Cloud « est » un Nuage d’inconnaissance (The Cloude of Unknowyng), comme disait un anonyme de la fin du XIVe siècle. Un texte qui inspire toujours, inspiré lui-même directement du Grand Cloud, comme de nombreux chefs-d’œuvre.

Comme moi, vous cherchez à vivre dans l’unité et la diversité, dans la bienveillance envers les autres, la justice ou la paix (la sérénité), les deux plus sûrement encore, et vous aspirez à l’harmonie (à l’unité), aux universaux les plus nobles, aux sentiments les plus grands et les plus généreux, aux émotions substantielles et essentielles, vous chercher la cohérence dans la pensée, les mots et l’action, la vérité et la liberté en toute chose et rechercher la joie et la santé, la pureté sûrement, la quintessence de l’amour plus encore, vous êtes sensible à l’âme des choses, à la substance même des relations, à l’essence de l’essentiel et aux idéaux par excellence, vous cultivez le rêve, vous quêtez le plus beau et le meilleur pour vous et les autres, comme guidés par une force intérieure qui peut prendre toutes les formes de la beauté et toutes les apparences du vrai.

En fait, vous êtes un être inspiré par Le Monde des Idées.

Mais bien trop souvent, ça cloche ! Sous les multiples influences sociales et culturelles du monde, nous ne cessons de marcher à côté de nos aspirations profondes, la raison et le cœur semblent écartelés, car plutôt qu’une authentique relation avec le Monde des Idées, plutôt qu’une incarnation céleste dans notre terreau mondain, nous avons préféré opter pour la concordance avec le monde, pour les concessions, nos droits et toutes les libéralités du monde qui vont avec, pour les compromis sinon les pires compromissions. En fait et en action, vous comme moi, pauvre de nous, nous avons choisi de signer un pacte avec ce monde, un pacte qui nous impacte et nous enchaîne comme les prisonniers du divin Platon ou ceux du divin Marquis.

En réalité, et à y regarder de plus près, ces arrangements à la petite semaine, au mois ou à l’année, c’est bien sûr plus facile à gérer et à contrôler qu’une relation avec un Monde des Idées qui nous semble invisible, comme Thomas, nous avons besoin de toucher, de consommer, de voir et d’entendre. Certes, cela est plus commode et plus confortable, c’est même portable comme un téléphone, léger comme une habitude ; et puis, c’est agréable de faire comme les autres, appréciable d’être apprécié, et raisonnable semble-t-il au fil de la raison, puisque nous sommes des animaux apprivoisés, des créatures bien élevées au rang d’homo sapiens, juste comme il faut pour survivre durant notre trop courte vie dans ce monde plein d’illusions. En vérité, ce qui se joue le plus souvent dans cette relation entre le dedans et le dehors, comme on dirait entre le Ciel et la Terre, entre l’intériorité et l’extériorité, c’est nous-mêmes, seulement nous-mêmes avec nos enjeux, nos fantômes et nos démons quotidiens, ceux de nos préoccupations mondaines. Ne vous tracassez pas, c’est ainsi depuis toujours, l’ère de jeux est une aire de « Je » !

Vous direz avec raison que « comparaison n’est pas raison », mais comme « le cœur a des raisons que la raison ne connaît pas », la raison elle-même a parfois des illuminations qui la transportent à des années-lumière de la logique pure et dure.
Malgré tout cela, comme le cœur des enfants, le monde des Idées est un potentiel infini, infini de patience et de dénouement, il saura nous attendre et nous secourir le moment venu.

Pardonnez-moi d’être aussi long, mais tout cet avant-propos sur Le Monde des Idées et la substance en soi des choses, ne vise en vérité qu’à montrer que ce que tous ces idéaux à la source du bonheur, tous ces fondamentaux que nous recherchons du matin au soir, avec plus ou moins de passion et de patience, ne sont pas d’ici, dans notre dimension, mais dans le Monde des Idées. Ce que nous en voyons sur Terre, dans notre semi-aveuglement, ce ne sont que des bâtards ou des avatars d’Idées, comme des simulacres, des eidôlon dirait Platon. Des réalités de bavards pleins d’illusions tenaces.

Notre conscience n’est pas La Conscience parce que Le Réel grand R est ailleurs ! Arrêtons donc de chercher en vain à l’extérieur ce qui se trouve à l’intérieur de nous – osons l’intériorité, le vide, la vie connectée au ciel des Idées les plus vraies, au-delà de nos vérités et réalités mondaines – même si c’est dans le champ quantique, l’être et le néant, tout en sachant que toute inspiration authentique est un art en soi conçu de l’esprit même.


« Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » (1)

Où nos pauvres neurones puisent-ils leur science infuse ?
Dans quel chaudron infusent-ils leurs connaissances ?
Les neurosciences nous permettront-elles de percer le mystère du monde des Idées comme Rocambole, Arsène Lupin ou Fantômas perçaient les coffres-forts ?

Qu’un peintre et un sculpteur inspirés enfantent d’un chef-d’œuvre, ou que quelqu’un couche un sublime poème ou accouche d’une idée géniale ou d’une équation magistrale sur un tableau noir, le papier ou son PC, et c’est un feu d’artifice, un changement qui opère le monde !

Après cela, dans le monde d’ici-bas, il n’y a plus rien de pareil ! Quelque part, entre Ciel et Terre le monde a comme changé, en réalité ou en puissance, tout est déjà différent !

Si la plupart des étoiles ou des toiles de maître, des poèmes et des équations n’ont en apparence que très peu d’effet sur le monde, par contre, certaines découvertes ou créations changent carrément toute la face de l’Univers.

Mais d’où viennent ces idées ?

Ainsi, depuis le principe d’Archimède, l’eau des baignoires n’a plus le même goût ; et avec la loi de la gravitation de Newton, les pommes n’ont plus la même couleur et la même signification, il en est de même de la racine carrée de – 1, du jeu des logarithmes aux jeux des algorithmes de nos machines intelligentes, toutes ces découvertes ont effectivement, depuis l’âge de la pierre transformé notre vie et bien souvent le monde.

Mais d’où viennent ces idées, si l’on part du postulat que la conscience n’est pas plus personnelle que notre nom de naissance, qu’elle n’est pas à proprement parlé « cérébrale » comme une migraine peut l’être ? Mais qu’elle est l’émanation d’un espace nuagique qui nous entoure comme un liquide amniotique.

D’où vient donc cette conscience si elle n’est pas le propre de l’homme ou du vivant ? D’en haut ? Du dedans comme une pure intériorité ? D’un ailleurs rimbaldien ? D’un monde parallèle ? D’une bibliothèque astrale ou des lèvres d’un trou noir chargées d’informations ? Ou encore, d’un Ciel plein d’espoir et rempli d’une Bonne Nouvelle, des esprits de la nature ou du Grand Cloud d’une conscience intuitive extra-neuronale comme le pensent certains ?

Ce qui est certain justement, c’est qu’à l’image de l’œuf, du fœtus et de l’embryon qui doivent mûrir dans le temps et l’espace au cœur de leur matrice en attendant de naître, les idées de même doivent, d’une certaine manière et d’une certaine matière, mûrir elles-mêmes dans l’éternité et l’infini, au cœur de leur divine matrice.

C’est ainsi qu’un jour de lumière, de la formule d’Euler au ruban de Möbius, un vide quantique traversa nos trous et nos manques, afin de pourvoir à nos pauvres besoins d’homo sapiens.

Cependant, ce vide ne l’est pas vraiment, il est un plein en mouvement, comme des vagues dans l’éther, des nuages d’Idées et d’informations, tel des mots dans une tête folle, car tout est énergie et vibrations.

Le vide flue et reflue comme des vortex dans un espace quadridimensionnel, là où des petits trous de mémoire jusqu’aux grands trous noirs, tout tourne et change comme dans des dimensions différentes ou des multivers si vous voulez, où plus aucun Big Bang n’est vraiment une nécessité ou un hasard pour la création, puisque tout est depuis toujours et pour toujours là, dans Le Grand Cloud de Platon, comme dans un vivarium infini et éternel.

Du théorème de Pythagore jusqu’à l’équation de Schrödinger, du E = mc2 exprimé par Albert Einstein jusqu’aux vers de Virgile ou de Breton, d’où viennent les idées ? Celles qui inspirent les œuvres d’architectes comme Antoni Gaudí ou Le Corbusier ? De peintre comme Monet ou de sculpteur comme Rodin ?

D’où vient cet esprit universel, fort de ses fondamentaux, rivé d’absolus pour inspirer tout à la fois les artistes talentueux et des scientifiques hypercompétents ? D’où vient cette connaissance profonde qui fit dire à Isaac Newton « Il existe un être parfait qui a fait toutes choses et (qui) a toutes choses en son pouvoir… » ?

Du David de Michel-Ange, en passant par la vis sans fin et la vis aérienne de Léonard de Vinci, ancêtre de nos hélicoptères ; des concepts philosophiques jusqu’aux abondants romans de certains l’écrivain, des œuvres fondamentales de peintres et de sculpteurs, des peintures de Le Greco à La porte des enfers de Rodin, de la musique aux mathématiques, de Ludwig van Beethoven au requiem de Mozart, jusqu’aux silences de La passion selon Saint Jean, de J.-S. Bach, en passant par Monteverdi ou le Stabat Mater de Pergolesi, tous sans exception s’attribuent ou se voient attribuer ces lumières du Ciel, ce qu’à leur manière les muses de l’antiquité étaient censées inspirer, et pourtant, il semblerait bien que ce grand tout vienne d’ailleurs, c’est-à-dire de la pure intériorité des choses, du Grand Cloud, là où Platon voyait le Monde des Idées.

Le grand mathématicien indien Srinivasa Ramanujanne, ne se disait-il pas inspiré dans son travail par sa déesse familiale, Namagiri Thayar, c’est exactement « çà » comme dirait Freud, le cerveau, l’inconscient et le rêve ne sont que des interfaces entre cette grande matrice nuagique et l’homo sapiens lui-même qui n’en est que le récepteur, à l’instar d’une radio ou d’un téléviseur.

Ainsi peut-on comprendre l’œuvre attribuée aux muses de l’antiquité, c’est-à-dire à une antique idée de l’inspiration, et comprendre aussi notre capacité de réflexion et d’intériorisation, de la série de pi jusqu’aux formules sacrées de l’univers, du tableau de Mendeleïev au nombre d’or, des prophéties aux rêves prémonitoires, des visions jusqu’aux miracles les plus étonnants tout viendrait du Grand Cloud quantique, c’est-à-dire du Grand-Tout.

Chacun voyant la muse à sa porte ! Calliope, Clio, Erato, Euterpe et les autres, puisque certains en dénombrent 9 et plus, et même que dans son Esthétique, le philosophe Hegel, n’en compte que cinq. En fait, les muses quel que soit leur nombre et leurs attributs, ne sont que des avatars, comme les dieux de l’Orient et de l’Occident. Mélété ne faisant que de susciter la divine réflexion qui nous connecte au Grand Cloud - Thelxinoé nous touchant droit au cœur, là où la musique, les chiffres, les formes et les couleurs se mettent à danser comme Chiva, et ainsi de suite le Monde des Idées inspire la nature et la bête pour qu’elle devienne Homme.

C’est Thomas Edison, ce savant qui inventa l’ampoule électrique, cette lampe incandescente qui me sert de modèle et d’illustration, qui affirmait « J’admire tous les ingénieurs, mais surtout le plus grand d’entre eux : Dieu ! » Mon Dieu ! Le Réel est-il Dieu ? Dieu est-il le Réel ? Si « la lumière fut » et si le Réel est et vient (qu’il se réalise), il faut malgré tout continuer à se méfier des apparences, « La clarté ne naît pas de ce qu’on imagine de clair, mais de ce qu’on prend conscience de l’obscur » soulignait à ce propos Carl Gustav Jung, croyant ce qu’il disait, comme Victor Hugo qui de son côté du temps témoignait en disant « Je crois ce que je dis, et je fais ce que je crois. », ainsi, nous pensons, nous imaginons, nous croyons ou croyons croire et nous faisons… Mais la seule réalité, immortelle et infinie est au-dedans de nous, en un vide sans fond qui est la source suprême de toute chose en soi.

Mais entre mirages et miracles, d’où viennent ces lumières ? Sachant que « Nous ne sommes savants que de la science présente », c’est en tout cas ce qu’affirmait Michel de Montaigne en son temps. Le monde des pensées doit-il nous effrayer ? Le physicien Lord Kelvin pense que non, il veut nous rassurer en disant " Ne soyez pas effrayés d’être des penseurs libres. Si vous pensez suffisamment fort, vous serez contraints par la science de croire en Dieu." Mais entre fatalité, hasard, nécessité, etc., le Grand Cloud inspirant est-il une réalité ? Est-il lui-même Le Réel grand R, j’essaie de comprendre avec Marie Curie qui devisait ainsi, disant que « Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre. »

Alors, Le Grand Cloud au-dessus de notre Grand Green pollué, ce monde des Idées qui n’a rien à voir avec nos idées courtes est-il ce Ciel éternel et infini au-dedans de nous tous, est-il le Réel grand R au-delà de toutes nos réalités et vérités erronées et parcellaires ? Faut-il le penser avec Stephen Hawking, lui qui soulignait que « Non seulement Dieu joue aux dés, mais il les jette parfois là où on ne peut les voir. » ?

Qu’importe « La fatalité triomphe dès que l’on croit en elle », réitère Simone de Beauvoir ; même au seuil de l’infini, à l’entrée d’un grand trou noir, il nous faut continuer à chercher, humblement, sans nous faire violence, en faisant du bien autour de nous, puisque « Ce n’est pas la violence, mais le bien qui supprime le mal. » C’est exactement ce que nous martèle Tolstoï, lui qui connait le Royaume intérieur, celui qui est au-dedans de nous.

Le grand Aristote ne disait-il pas qu’« Il y a la même différence entre les savants et les ignorants qu’entre les vivants et les morts. » Dès lors, armons-nous de belles connaissances et de beaux sentiments et soyons pleins de vie en nous laissant vivifier par ce Grand Cloud.

Pour connaitre davantage, il nous faut creuser plus encore la réalité, toujours plus profondément comme on épluche un oignon, couche après couche, et même « Quand on est mal parti, il faut essayer de continuer », disait un jour Françoise Sagan sur Canal Plus, car je pense comme Louis Pasteur qu’« Un peu de science éloigne de Dieu, mais (que) beaucoup (de science) y ramène ».
Méfions-nous seulement des pensées du monde et de cette « masse, comme telle, toujours anonyme et irresponsable. » (Carl Gustav Jung).

Dans le silence le plus fertile, certains perçoivent même des anges dans ce Monde des Idées, parce que les grandes idées semblent déployer leurs ailes afin de descendre sur la Terre ; d’autres, plus bavards, partagent les mêmes idées comme pour les économiser, effectivement on croit bêtement exprimer des idées ou ses idées, mais en réalité bien souvent inconsciemment, on ressasse les idées des autres ou celles du monde, rarement celles du Monde des Idées, puisqu’elles échappent aux dilettantes !

Hier encore, on disait de l’enfant, c’est un romantique, il a la tête dans les nuages, et plus tard, on dira du même qu’il trempe sa plume pèlerine dans des encres vagabondes, car dans notre monde « Le poète est ce pèlerin que Dieu envoie sur la terre pour qu’il y découvre des vestiges du Paradis perdu et du Ciel retrouvé », c’est en tout cas ce qu’écrivait Francis Jammes dans Le poète et l’inspiration.

Face au monde mondain, comment savoir quelles sont les idées guidées par le ciel et celles qui s’égarent comme des idées de paix et des idées de guerre ?

Le monde mondain, semble-t-il, a autant de place pour les idées étendues et profondes que pour les idées étroites ; on y trouve le bon grain et l’ivraie mélangés, le vrai faux et le faux vrai, des idées pour les aspirations humaines les plus élevées, de celles qui tendent à l’infini, et sur le même Grand Green, on trouvera également des tas de préjugés et de fausses idées. Pour qu’on s’en fasse une idée, on peut dire, sans se tromper, que dans le monde mondain, on trouve de tout, des gens qui soutiennent des idées plus ou moins singulières, et d’autres individus assez singuliers que des idées soutiennent. De tout, dis-je, des idées qui malheureusement ne soutiennent pas grand-chose, et des idées grandioses qui semblent porter le monde comme des colonnes grecques.

De tout, des personnes portées aux idées géniales et d’autres bien trop portées aux idées absurdes. On trouve pareillement des extincteurs d’idées comme des rabat-joie qui éteignent le phénix au moment de renaître, et des idées fixes qui ferment les portes du ciel, à côté de personnes inspirées qui mettent le feu aux cœurs et aux âmes.

Entre le fond vaseux ou mercantile de certaines idées, et les idées qui sont comme des pensées étoilées, nous devons bien nous arranger au quotidien, et faire avec, sachant qu’avec le temps, les idées périclitent ou qu’elles s’améliorent selon leur source.

Ainsi, dans le monde, beaucoup de parleurs émettent des sons sans idées, alors que d’authentiques silencieux ne vivent que de lumière. Ainsi les belles idées de pardon ou de réconciliation viennent probablement du Grand Cloud, et celles qui attristent les corps, les cœurs et les âmes proviennent probablement des tristes clowns que nous sommes ; car faut-il encore passer des idées aux mots et aux actes.


Conclusion


C’est en écoutant le Gloria de Vivaldi que je pense qu’il est temps de clôturer cet article déjà bien trop long selon moi et surtout selon les souhaits de beaucoup de mes lecteurs, il est donc grand temps de déposer la plume ! Entre temps, dans mes enceintes, Violons et violoncelles se mélangent aux voix comme les idées du ciel se combinent aux nôtres, entre deux mouvements et deux dimensions.

Pour conclure ce dernier chapitre qui tire à sa fin, en une dernière touche, on pourrait peut-être, par analogie avec les idées, dire avec Le prophète de Khalil Gibran, que les pensées qui viennent du Monde des Idées sont comme "les enfants".

Qu’elles sont tout à fait libres d’être ce quelles sont, de rester elles-mêmes comme une source inépuisable, un potentiel infini et éternel qui depuis 30 millions d’années et peut-être même plus, nous inspire pour le meilleur de la vie ; humblement et silencieusement, comme une humble présence, et qu'elles ne sont-là que pour nous inspirer, sans plus, en nous inspirant avant toute chose l’amour et l’espérance, c’est-à-dire la confiance et le respect.

Ils « ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles du désir de Vie. Ils viennent par vous, mais non de vous, et bien qu’ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous. Vous pouvez leur donner votre amour, mais pas vos pensées, car ils ont leurs propres pensées. »


Note

(1) Inscrit sur le fronton de « l’Académie », école de philosophie et de sciences, crée par Platon dans les jardins d’Akadêmos, à Athènes.

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