Tu n’as pas vu les larmes du torrent
Ils te regardent toujours, t’appellent souvent
Et une fleur charmante
Qui pleure, qui chante

Je suis une âme perdue, une âme esclave
Un amour perdu qui commence, qui s’achève
Il cherche quelque chose, il cherche quelqu’un
Rien que la mélancolie et l’espoir défunt

C’est la cristallisation de mes sens qui se quittent
Comme des cristaux qui se précipitent
Quelques fois je ressens la chaleur du tombeau
Je découvre soudain que ce désastre est beau

Je t’aime émue, vêtue de tourments
D’un amour modeste je l’adore tout simplement
Un peu éphémère et toujours apatride
Un rêve splendide

Ecoutes-tu parfois la beauté de ma peine
Percussion violente de peur et de haine
Un malheur doux qui déchire ma peau
Un bonheur fou qui chante en sanglots

Pourquoi ne te perds tu pas dans mes cyclones
Dans mon cœur, mon âme
Dans leurs Paix qui nous prennent
Et s’enflamment

Quelques flammes dont on rêve
Comme un souvenir prochain
Une existence qui s’achève
A chaque matin