De quel ailleurs viens-tu
au milieu de mon insomnie
de printemps

à la lumière des arbres fleuris
à la lumière de mes poèmes
De quel paysage inconnu
mais pareil
à celui de ma mémoire

Rien qu'une présence
qui traverse la nuit
le vol mince d'un colibri
rien que la magie
d'un geste

Il s'est envolé
à ton insu
et s'empreint en tout
ce que je suis
et ce que j'étais autrefois

une mer qui a froid
une mer de fleurs sauvages
qui s'éteint
quand je ne pense plus à toi


Il se fait tard
sur mon chemin de nuages
l'attente a fait de moi
une reine sans abri
Ne viens plus
que je fleurisse toute seule
comme un printemps
au seuil de l'oubli

2003