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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-06-27 | [This text should be read in francais] |
La visée de cette partie de notre article n’est pas différente de la précédente; redéfinir le référent. À cette exception près que cette fois-ci c’est le signe linguistique et non pas le signe extralinguistique qui est en ligne de mire.
Nous estimons que seule une thĂ©orie solide de la rĂ©fĂ©rence peut aider Ă aborder en connaissance de cause la problĂ©matique du changement et du non changement chez Saussure et Coşeriu et la question, toute aussi ardue, de la possibilitĂ© d’une approche synchronique distincte de l’approche diachronique. II Cadre thĂ©orique et prĂ©cisions terminologiques Les facteurs d’ordre linguistique comme les facteurs d’ordre non linguistique sont externes et internes aussi. Prenons la phrase: Le vent souffle très fort ce matin. Son Ă©mission sous entend une action qui consiste en une suite d’actes correspondant Ă autant de syllabes, en tant qu’unitĂ©s minimales d’articulation. Ă€ l’émission, cette phrase est un facteur externe dont la nature est physique. Par sa rĂ©ception, cette mĂŞme phrase devient un facteur interne dont la nature est physique et psychique Ă la fois. C’est que sa rĂ©ception sous entend une rĂ©action qui, selon l’interlocuteur, est faiblement ou fortement positive ou faiblement ou fortement nĂ©gative. Cette rĂ©action, qui est l’exacte contrepartie de l’action qui la dĂ©clenche, comporte d’autres rĂ©actions. Plus prĂ©cisĂ©ment, le nombre de rĂ©actions qui la compose est Ă©gal au nombre d’actes qui compose l’action correspondante. Dans ce qui suit, nous entendons parler de la phrase „Le vent souffle très fort ce matin.”comme manifestation du locuteur et de cette mĂŞme phrase donnĂ©e Ă l’interlocuteur. Comme manifestation du locuteur, la phrase comporte une donnĂ©e nominale,”Le vent” et une manifestation dans les limites de cette donnĂ©e, „souffle très fort ce matin”, qui est verbale. La donnĂ©e nominale est ou doit ĂŞtre commune au locuteur et Ă l’interlocuteur, la manifestation verbale est ou doit ĂŞtre diffĂ©rente du locuteur Ă l’interlocuteur. La donnĂ©e commune sert de fondement Ă leur communication, la manifestaion diffĂ©rente, de motivation. La manifestation verbale dans les limites de la donnĂ©e nominale se traduit sur le plan formel par ce que l’on appelle l’accord du prĂ©dicat avec le sujet. Dans la phrase „Le vent souffle très fort ce matin.”, le locuteur se rĂ©fère au vent qu’il a entendu souffler ce matin-lĂ . Ou au vent qu’il a l’impression d’avoir entendu souffler . Car il peut arriver que le locuteur prenne un bruit quelconque pour le souffle du vent, comme il peut arriver que le locuteur entende souffler très fort le vent qui souffle faiblement. C’est que pour entendre souffler le vent, il faut que le vent souffle , mais il faut aussi ĂŞtre dotĂ© du sens de l’ouĂŻe. Pour entendre le vent souffler très fort, il faut que le vent souffle très fort, mais il faut aussi que l’ouĂŻe soit en bon Ă©tat de fonctionnement. Enfin, pour distinguer le vent d’autres bruits et le vent de „ce matin” du vent d’autres matins, il faut avoir entendu le vent souffler Ă d’autres occasions. Le vent comme donnĂ©e nominale a une valeur gĂ©nĂ©rale, une valeur dans les limites des donnĂ©es dĂ©jĂ acquises par le locuteur, et une valeur particulière, en situation. Ces valeurs se traduisent sur le plan formel par les dĂ©terminants de la donnĂ©e nominale. C’est ainsi le cas du dĂ©terminat „Le” qui fait que”Le vent” rĂ©fère au vent connu par le locuteur, et par l'interlocuteur aussi, et donc au vent comme facteur interne. Les complĂ©ments de la manifestation verbale, „Très fort”et „ce matin”, font que, d’autre part, „souffle” rĂ©fère Ă la manifestation du vent telle qu’elle est perçue par le locuteur et non pas Ă la manifestation du vent elle-mĂŞme. On peut, certes, se demander si le locuteur ne pouvait dire par exemple „Comme le vent souffle fort ce matin.!” Ou bien „Ce matin, le vent souffle bien fort.” S’il n’a pas eu le choix entre plusieurs expressions. Mais le locuteur ne pouvait dire que ce qu’il a dit. Et cela, justement, parce qu’ il faisait rĂ©fĂ©rencet au vent qu’il connaissait et qu’il connaissait nĂ©cessairement d’une manière propre, dĂ©terminĂ©e. Ainsi, la phrase est-elle l’expression de l’accord du locuteur avec soi-mĂŞme, et par lĂ mĂŞme une expression libre. Il est fort possible que cette expression ne soit pas la plus appropriĂ©e, mais le locuteur ne pouvait en juger qu’en tant que rĂ©cepteur. Et s’il revenait sur son expression il le ferait en accord avec le rĂ©cepteur qu’il est devenu entre temps, et donc toujours en accord avec lui-mĂŞme. Toute expression est relative aux donnĂ©es que le locuteur possède au momemt oĂą il s’exprime. Et comme ces donnĂ©es, extralinguistiques et linguistiques, sont intĂ©rieures, toute expression est libre aussi. Imaginons que le locuteur ait ajoutĂ© ceci: - Ce n’est pas exactement ce que je voulais dire. Ou bien ceci: - Ce n’est pas „très fort” que je voulais dire mais „violemment”. Ces exemples appellent les constatations suivantes: Le locuteur peut savoir que ce qu’il a dit n’est pas ce qu’il voulait dire, et dire autre chose. Mais en disant autre chose il le dit autrement, ce qui veut dire que le locuteur ne peut dissocier ce qu’il dit de comment il le dit. Le locuteur peut savoir que la façon dont il a dit une chose n’est pas celle qu’il souhaitait, et dire cette chose autrement. Mais en la disant autrement, il dit autre chose, ce qui veut dire que le locuteur ne peut dissocier la façon dont il dit une chose de ce qu’il dit. Par la suite, nous tâcherons d’expliquer pourquoi le locuteur peut avoir comme rĂ©fĂ©rent tantĂ´t un contenu donnĂ© tantĂ´t sa forme de manifestation alors qu’il ne peut dissocier le contenu de sa forme de manifestation, et inversement, la forme du contenu qu’elle manifeste. Dans le sens de la rĂ©ception, tout locuteur est simultanĂ©ment rĂ©cepteur, dans le sens de la production, tout locuteur succède au rĂ©cepteur. En d’autres termes, dans le sens de la rĂ©ception, le contenu est donnĂ© en mĂŞme temps que la forme de manifestation, dans le sens de la production, la forme de manifestation succède au contenu Ă donner. Qu’est ce qu’il faut entendre concrètement par le fait que le contenu est donnĂ© en mĂŞme temps que la forme de manifestation? Que le contenu est le rĂ©sultat de la relation qui s’établit entre la forme de manifestation et les donnĂ©es que l’interlocuteur possède au momemt oĂą il entend la phrase „ Le vent souffle très fort ce matin”. Plus prĂ©cisĂ©ment, les donnĂ©es intègrent succèssivement les Ă©lĂ©ments formels, lesquels diffĂ©rencient simultanĂ©ment les donnĂ©es. Le rĂ©sultat est un contenu Ă la fois nouveau et ancien. Ce contenu, par ce qu’il a d’ancien, ce contenu permet la reconnaissance de la forme de manifestation. Par ce qu’il a de nouveau, il en permet l’identification . Ă€ cela il faut ajouter que la reconnaissance est fonction de l’intĂ©gration de la forme de manifestation et que l’identification est fonction de la diffĂ©renciation des donnĂ©es. Et que, en tant que forme de manifestation pour un locuteur donnĂ©, le contenu est physique et psychique Ă la fois. En quoi ces constatations sont importantes? Elles montrent pourquoi le locuteur peut rĂ©fĂ©rer tantĂ´t Ă un contenu donnĂ© tantĂ´t Ă sa forme de manifestation, mĂŞme si les deux sont indissociables. Si le rĂ©fĂ©rent Ă©tait la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure, qui est physique, le locuteur ne pourrait rĂ©fĂ©rer au contenu de cette rĂ©alitĂ©, qui est psychique. Si le rĂ©fĂ©rent Ă©tait une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure de nature purement psychique, le locuteur ne pourrait rĂ©fĂ©rer Ă la forme de manifestation, qui est physique. Le rĂ©fĂ©rent est la rĂ©alitĂ© intĂ©rieure,( nul doute lĂ dessus) et donc la rĂ©alitĂ© comme donnĂ©e de notre expĂ©rience. Et c’est la double nature de cette rĂ©alitĂ© qui permet la rĂ©fĂ©rence. Et la double nature s’explique par le mĂ©canisme qui fait que, dans le sens de la rĂ©ception, l’individu humain soit simultanĂ©ment locuteur et rĂ©cepteur. Mais le fait de pouvoir rĂ©fĂ©rer aussi bien Ă ce qu’on dit qu’à comment on le dit ne veut pas dire que le contenu et sa forme de manifastation sont moins indissocialbles, En fait, le locuteur rĂ©fère au contenu donnĂ© Ă travers une forme de manifestation et Ă la forme en tant que manifestation d’un contenu donnĂ©. Ce n’est que dans le sens de la production que la forme de manifestation est dissociable du contenu, mais lĂ il s’agit du contenu Ă donner et non pas du contenu donnĂ©. Par la suite, nous verrons comment au dĂ©coupage de la rĂ©alitĂ© linguistique dans l’acte de parole correspond le dĂ©coupage de la rĂ©alitĂ© extralinguistique dans l’acte verbal, comment rĂ©fĂ©rence et signification se donnent la main pour construire le sens.
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