Délivrances

Dans mon chagrin,
je noie dans les ténèbres
Mon amertume les nuits de pleines lunes,
La fumée noircit les draps de colère,
La mousse de ma literie devient comme les cristaux
Mon lit durcit et se transforme en bitume
Quand je pose ma tête sur ma taie
Pourtant j’aperçois la haie
Des doux pâturages non loin
Mais je suis déjà là,
bien lasse,

Seule hélas
quand le rocher s’effondre
Et l’avalanche avance vers moi

Je suis orpheline,
mes parents m’ont abandonnée
Ils ont pris la fuite avec ceux qui ont les mêmes envies
Et les mêmes projets qu’eux,

les faux amis se ressemblent
c’est pour cela qu’ils s’assemblent
et un jour partent ensemble dans la même direction
jusqu’au point de non retour quand la vérité est franchie
et amène de belles éclaircies sur leurs vies,

que les excuses, les murs,
toutes les façades des édifices,
chacun des artifices, sombrent en haute mer,
les souvenirs reviennent alors
la raison et le pardon reprennent forme à l’horizon.