La Terre est une mère attendrie par ses fils.
Elle souffre le martyre et pourtant elle esquisse
Au matin son sourire de couleurs criardes.
Elle nous pardonne encore nos offenses bâtardes.

L’aurore s’abandonne en dissipant les peurs
Des enfants de la rue, endormis après l’heure.
Les métros s'éveillent en grinçant du wagon,
Les solitudes rôdent autour des jupons.

Les secondes frétillent, exaltées par le jour
Qui s’immisce en silence entre les abat-jour.
Les trottoirs fourmillent d’ambitions avortées,
De désir mal appris, de douleurs estompées.

Il parcourut les cieux sur un zèbre d’argent,
Sa tête est mise à prix par le dieu des errants.
Il s’évade en volutes roses et suaves
Pour rejoindre en héros le paradis des braves.
Sapristi ! quel outrage ! Le cosmos affabule
Et s’effondre en hommage à tous ceux qui l’adulent.
Le pourquoi est tombé amoureux du comment,
Il s’ébat comme un diable au pied de son amant
Qui lui jette un regard émasculé de sens.
Lui préfère l’égard que lui offre l’absence.