Terre fraîche miroir ivre et doux femme diurne
Mon destin file par des pensées confuses
Surgissant du passé qui se mêle taciturne
A ton amour soufflé en une chanson grise

Au soleil de quel jour à l'écho de quelle rime
Ai-je surmonté parfois mes douleurs
Pendant quel temps vain fluctuant sur les dunes
Voilées par les mélancolies qui entravent mon bonheur

Qui suis-je égaré tel un oiseau anonyme
Dans l'air de l'oued fade de mes rêves insipides
Qui suis-je détaché de la béatitude
Et si riche d'ennuis et de nuits inutiles

Au revoir beau désespoir clair au revoir rousse allure
Au revoir haleines longues vers les souvenirs futurs
La gaieté aimante enfle dans le champ de ma lassitude
Mais l'amour est émoi quand augmentera le vide

Ah ne sais-je pas que tout se métamorphose
Que le jour coure déjà effrayé vers la nuit
Que les gens n'aient jamais la commune bonne cause
Que l'aube succède à l'aube nonchalante et vaincue