Je ne T’aperçois que parmi mes cils -
comme si mon regard était enduit de lumière,
ma vie est plus vive quand je sens Ta présence

Comme si je me fondais dans les choses
qui m’entourent
et l’instant m’absorbait
avide et vivante,
je suis entourée de choses périssables
et je n’en vois que l’ombre dans leur route
vers l’éternité

Rien n’est comme il faut d’un certain temps -
mon oeil de veille s’est assoupi,
je sens ma tête s’ouvrir en spirale
pour recevoir en moi l’infini

Un Veillard m’ apparaît d’un temps
pour me souvenir mon but sur la Terre,
mais je ne m’en souviens rien,
je me recroqueville et je m’endors,
et ma pensée reste seule

Je sens sauvagement la vie,
je suis comblée de son pouls intense,
la pensé s’endort dans la viande fraîche et vivante,
elle apparaît discrétement dans le rythme
fluide, calme et dense
Et les oiseau me souviennent
que la vie est une chanson,
est poésie cachée parmi les herbes
d’où je n’en peux prendre que l’écume
par la musique et les mots
pour te laisser porté de charme
et pour donner mystère à tes souvenirs
par les odeurs et les couleurs.

traduction - l'auteur