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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2010-04-20 | [This text should be read in francais] |
Si dans les décennies qui suivent la publication du Cours de Linguistique Générale de Saussure, l’approche dominante en linguistique est synchronique, au XXe siècle, de plus en plus de théoriciens consacrent leurs efforts à la recherche d’une perspective structurale en diachronie, refusant par là une coupure radicale entre l’étude d’un état de langue à un moment donné de son évolution (ou synchronie) et l’étude de l’évolution d’une langue dans le temps (ou diachronie).
Une mise en parallèle entre Saussure et Coşeriu nous permettra de prĂ©ciser notre position dans ce mouvement de remise en question de l’antinomie saussurienne. Mise en parallèle Pour apprĂ©hender la langue, il faut se placer, selon Saussure, dans une perspective synchronique, „dans un certain Ă©tat”. La raison : le sujet parlant est devant un Ă©tat et la succession dans le temps des faits de langue est inexistante pour lui. Selon Coşeriu, au contraire, en synchronie nous ne pouvons constater ni le changement ni le non-changement. Saussure fait Ă©tat du caractère fortuit des changements linguistiques, lesquels portent sur des Ă©lĂ©ments isolĂ©s du système: „si le linguiste se place dans la perspective diachronique, ce n’est plus la langue qu’il aperçoit, mais une sĂ©rie d’évĂ©nements qui la modifient.” Pour Coseriu, l’historicitĂ© de la langue implique sa systĂ©maticitĂ©: „tout Ă©tat de langue est en grande partie la reconstitution d’un autre Ă©tat antĂ©rieur” et „ce que l’on appelle changement dans la langue n’est tel qu’en relation Ă une langue antĂ©rieure”. D’après Saussure, il est impĂ©ratif de distinguer l’étude des „ Ă©volutions ”, la „ diachronie ” d’une part, et d’autre part la „ synchronie ”, l’étude des „ Ă©tats ”. „Cette diffĂ©rence de nature entre termes successifs et termes coexistants, entre faits partiels et faits touchant le système, interdit de faire des uns et des autres la matière d'une seule science. ” D’après Coseriu, „il n’est pas ici question de la rĂ©alitĂ© de la langue, mais de l’attitude du chercheur. Ce qui est indĂ©pendant de la diachronie, c’est la description synchronique, et non l’état de langue rĂ©el, qui est toujours le « rĂ©sultat » d’un Ă©tat de langue antĂ©rieur. Pour Saussure, le synchronique prime le diachronique. Pour Coseriu, „souligner l’importance de la synchronie n’implique pas la diminution corrĂ©lative de la diachronie. Et la langue, ajoute-t-il, ne pourrait en aucune façon se constituer –, si le changement linguistique Ă©tait total et perpĂ©tuel, si un Ă©tat de langue n’était rien de plus qu’un simple moment Ă©phĂ©mère…” Les donnĂ©es naturelles, selon Saussure, n'ont aucune place dans la langue, „ qui est un système de pures valeurs que rien ne dĂ©termine en dehors de l'Ă©tat momentanĂ© de ses termes. ” Pour Coseriu „ la langue ne peut ĂŞtre sĂ©parĂ©e des facteurs externes ”. Cadre thĂ©orique et prĂ©cisions terminologiques Pour commencer, nous entendons clarifier un point sur lequel subsiste un certain vague: la distinction entre facteurs externes et facteurs internes. Par lĂ mĂŞme occasion, nous nous proposons une redĂ©finition de la rĂ©fĂ©rence qui, d’après nous, est le talon d’Achille de la linguistique. Les facteurs externes sont des facteurs physiques qui exercent une certaine action sur le sujet humain. Le vent qui souffle, l’enfant qui rit, les eaux qui montent, le lilas qui rĂ©pand une certaine odeur sont des facteurs externes. Les facteurs internes sont les facteurs externes tels que le sujet humain se les reprĂ©sentent. Le souffle du vent, le rire de l’enfant, la montĂ©e des eaux, l’odeur du lilas sont, en tant que reprĂ©sentations du sujet humain, autant de facteurs internes. Et leur nature est physique et psychique Ă la fois. Prenons la reprĂ©sentation de l’odeur du lilas! Elle suppose l’action du lilas et, chez le sujet humain, une rĂ©action au niveau de l’odorat. Si l’on vit dans un pays oĂą le lilas ne pousse pas, on ne peut en aucun cas se reprĂ©senter cette odeur. Si l’on est nĂ© sans le sens de l’odorat, on ne peut pas se la reprĂ©senter non plus. Un facteur interne est le rĂ©sultat de l’action du facteur externe correspondant et de la rĂ©action simultanĂ©e qu’il provoque chez le sujet humain. De quelle rĂ©action s’agit-il? De la rĂ©ction qui se produit au moment de l’action. Et donc d’une rĂ©action locale, intĂ©rieure, et non pas d’une action de sens contraire qui, comme toute action, est temporelle et orientĂ©e vers l’extĂ©rieur. Cette rĂ©action, qui n’est jamais neutre, fait que l’action soit perçue comme Ă©tant bonne ou mauvaise. Notre hypothèse est donc qu’il existe une rĂ©action qui est l’exacte contrepartie de l’action. Cette rĂ©action fait que les facteurs internes soient physiques et psychiques Ă la fois. Ces facteurs, physiques et psychiques Ă la fois, et non pas les facteurs externes, purement physiques, servent de rĂ©fĂ©rents, constituent la rĂ©fĂ©rence. Les facteurs internes, en tant que reprĂ©sentations des facteurs externes, sont communs aux sujets humains et diffĂ©rents d’un sujet humain Ă l’autre. L’action des facteurs externes peut, certes, expliquer ce qu’il y a de commun dans ces reprĂ©sentations, mais elle ne peut nullement rendre compte des diffĂ©rences. Par la suite, nous utiliserons de prĂ©fĂ©rence les termes de manifestation et de donnĂ©e. C’est que le monde extĂ©rieur nous est donnĂ© dans la mesure oĂą il se manifeste. Le souffle du vent, le rire de l’enfant, la montĂ©e des eaux, l’odeur du lilas sont des manifestations du monde extĂ©rieur. Ces manifestations pour nous sont des donnĂ©es. On a ainsi l’odeur du lilas comme manifestation et l’odeur du lilas comme donnĂ©e. Cette distinction, comme on pourra le constater, ne recoupe pas en totalitĂ© la distinction entre la chose en soi et la chose pour soi opĂ©rĂ©e par Kant. Prenons les fleurs de lilas! Si elles n’agissaient pas sur notre odorat , nous ne pourrions pas les reconnaĂ®tre Ă leur odeur. Et ce ne sont pas les limites de notre connaissance qui seraient en cause. Car l’accès au lilas en soi ne nous rapporterait pas davantage. Il est vrai que nous pouvons ne pas reconnaĂ®tre les fleurs de lilas Ă leur odeur, mĂŞme si elles agissent sur notre odorat. Plus prĂ©cisĂ©ment, nous en sentons l’odeur, mais nous ne l’identifions pas. Est-ce que cela prouve qu’il existe une chose en soi distincte de la chose pour soi et que la distance entre les deux est , comme Kant le dit, infranchissable? Tout d’abord, il faut remarquer que le fait d’identifier une chose passe par le fait de la sentir alors que la rĂ©ciproque n’est pas valable. Pour sentir l’odeur des fleurs de lilas, il faut que les fleurs se manifestent et que le sujet humain soit nĂ© avec le sens de l’odorat. Ces conditions une fois remplies, la manifestation devient pour le sujet humain une donnĂ©e. Ce n’est donc pas la chose en soi , mais une manifestation de la chose en soi qui devient une manifestation pour soi. Cette manifestation pour soi ou donnĂ©e est notre reprĂ©sentation de la chose en soi. Il existe donc une manifestation de soi comme moyen terme entre la chose en soi et la chose pour soi. Et cela est doublement important: cela prouve que la chose en soi n’est pas inaccessible et cela prouve aussi que la chose pour soi n’est pas sans fondement. Voyons ce qu’il en est mainenant du fait d’identifier ou de ne pas identifier une chose. Les sujets humains qui n’arrivent pas Ă identifier l’odeur des fleurs de lilas sont ceux qui la sentent la première fois. La deuxième fois, ils reconnaissent avoir dĂ©jĂ senti cette odeur, mais ils ne l’identifient pas avec certitude. La troisième fois, l’identification aboutit. La quatrième fois, ce n’est plus l’odeur des fleurs de lilas qu’ils identifient mais un aspect de cette odeur qui la distingue de l’odeur prĂ©cĂ©dente. Qu’est ce qui fait que l’odeur sentie la première fois soit inconnue, la deuxième fois vaguement connue, la troisième fois connue et la quatrième fois mieux connue? Ce qui fait que l’odeur sentie la première fois soit inconnue c’est l’absence de donnĂ©es sur l’odeur des fleurs de lilas. Ce qui fait que l’odeur sentie la deuxième fois soit vaguement connue c’est l’odeur sentie la première fois. Ce qui fait que l’odeur sentie la troisième fois soit connue c’est l’odeur sentie la deuxième fois. Enfin, ce qui fait que l’odeur sentie la quatrième fois soit mieux connue c’est l’odeur sentie la troisième fois. L’identification de l’odeur des fleurs de lilas dĂ©pend donc tout autant de la manifestation des fleurs de lilas que du donnĂ© du sujet humain au moment de cette manifestation. Plus prĂ©cisĂ©ment, la manifestation est intĂ©grĂ©e et, par son intĂ©gration, le donnĂ© se diffĂ©rencie. Le rĂ©sultat est une donnĂ©e nouvelle et, implicitement, un donnĂ© nouveau. Ce qui revient au mĂŞme. Si l’on se rapporte maintenant aux situations mentionnĂ©es plus haut, on peut dire que la troisième fois, l’intĂ©gration permet de reconnaĂ®tre vaguement l’odeur des fleurs de lilas et que la diffĂ©renciation permet de l’identifier. La quatrième fois, l’intĂ©gration permet de reconnaĂ®tre l’odeur des fleurs de lilas et la diffĂ©renciation permet d’identifier ce que cette odeur a de particulier par rapport Ă l’odeur qui l’a prĂ©cĂ©dĂ©e. Et il n’en est pas autrement pour les deux autres situations. Chaque fois la reconnaissance a une valeur gĂ©nĂ©rale, une valeur dans les limites des donnĂ©es dĂ©jĂ acquises, et chaque fois l’identification a une valeur particulière, une valeur en situation. La reconnaissance sous entend les Ă©lĂ©ments que la manifestation a en communs avec les donnĂ©es dĂ©jĂ acquises. L’identification renvoie aux Ă©lĂ©ments diffĂ©rents. Paradoxalement, un trop grand nombre d’élĂ©ments diffĂ©rents fait Ă©chouer l’identification tout comme un nombre trop grand d’élĂ©ments communs affecte la reconnaissance. Dans le premier cas, l’odeur des fleurs de lilas est perçue comme Ă©tant inconnue, dans le deuxième cas, elle passe inaperçue. De ce que nous venons de dire, il rĂ©sulte que les donnĂ©es sont le rĂ©sultat d’un processus d’intĂ©grations successives et de diffĂ©renciations simultanĂ©es. Par intĂ©gration c’est la manifestation qui devient autre, par diffĂ©renciation, c’est le donnĂ©. Or ce double mouvement n’est pas possible sans la rĂ©action qui se dĂ©clenche au moment de l’action. Notre sentir suppose ainsi une action qui se produit Ă un moment donnĂ© et une rĂ©action qui se produit simultanĂ©ment en un lieu donnĂ©. Prenons les donnĂ©es olfactives! La première donnĂ©e olfactive sous entend une action qui provoque une rĂ©action dans les limites de l’odorat, qui est innĂ©. La deuxième donnĂ©e olfactive sous entend une action qui provoque une rĂ©action dans les limites de la première donnĂ©e, qui est acquise. La troisième donnĂ©e sous entend une action qui provoque une rĂ©action dans les limites de la deuxième donnĂ©e, qui est acquise aussi. Et ainsi de suite. Le fait que la rĂ©action se produit chaque fois dans les limites d’une donnĂ©e diffĂ©rente, et donc en un lieu diffĂ©rent, fait qu’elle soit diffĂ©rente et que la donnĂ©e soit diffĂ©rente aussi. Comme, d’autre part, la troisième donnĂ©e est en rapport avec la deuxième, qui est en rapport avec la première, qui est en rapport avec le donnĂ© innĂ© qui est l’odorat, toutes les donnĂ©es forment un tout ou donnĂ©. En raison du processus d’intĂ©grations successives et de diffĂ©rentiaciations simultanĂ©es, il n’y a pas de donnĂ©e nouvelle sans donnĂ© nouveau et inversement. Parler de l’un c’est ainsi sous entendre l’autre nĂ©cessairement. Kant avait pleinement raison de dire que ” Les objets se règlent sur notre connaissance. „ Notre connaissance des objets dĂ©pend en effet de nous tout autant que des objets Ă connaĂ®tre. Mais par nous-mĂŞmes nous connaissons les objets eux-mĂŞmes. C’est que nous connaissons les objets dans la mesure oĂą ils se manifestent. Et ils se manifestent tels qu’ils sont en eux-mĂŞmes. LĂ Kant avait donc tort de dire que les objets en eux-mĂŞmes nous restent inaccessibles. Il est vrai que nous pouvons connaĂ®tre un objet plus ou moins bien et mĂŞme mal. Mais cela ne veut pas dire que l’objet que nous connaisons de cette façon n’est pas l’objet lui-mĂŞme. En parlant, comme on verra plus tard, nous nous rĂ©fĂ©rons aux objets que nous avons connus. Et ce que nous en disons dĂ©pend de la façon dont nous les avons connus. Essayons maintenant d’affiner un peu plus ce processus par lequel nous faisons nĂ´tre le monde autour de nous! Entre le degrĂ© de diffĂ©renciation d’une donnĂ©e et sa disponibilitĂ© Ă intĂ©grer d’autres manifestations, il existe un rapport Ă©troit. Une donnĂ©e est d’autant plus fiable que son degrĂ© de diffĂ©renciation est Ă©levĂ©. Mais plus son degrĂ© de diffĂ©renciation est Ă©levĂ© plus la rĂ©action qui se produit dans ses limites est faible. C’est ce qui arrive en cas de fatigue ou de vieillessement. Au delĂ d’un certain nombre de manifestations intĂ©grĂ©es, la qualitĂ© des donnĂ©es est affectĂ©e. En dessous d’un certain nombre de manifestations intĂ©grĂ©es, la rĂ©action est trop forte, et la qualitĂ© des donnĂ©es est affectĂ©e aussi. C’est ce qui arrive quand on manque d’expĂ©rience. Dans un cas comme dans l’autre, on a affaire Ă des intĂ©grations manquĂ©es. Et comme le sujet humain agit selon qu’il a rĂ©agi., il agit, dans un cas, trop faiblement, dans l’autre, trop en force. Ainsi, ses actes aussi seront-ils des actes manquĂ©s. Mais les rĂ©actions ne sont pas que faibles ou trop faibles, fortes ou trop fortes, elles sont aussi faiblement ou fortement positives ou faiblemet ou fortement nĂ©gatives. Comme telles, elles expriment la compatibilitĂ© ou l’incompatibilitĂ© du sujet humain avec l’action qu’on exerce sur lui. En cas de compatibilitĂ©, le sujet humain recherche les facteurs externes qui exercent cette action, en cas d’incompatibilitĂ©, il les Ă©vite. Dans un cas comme l’autre, le sujet humain agit selon qu’il a rĂ©agi. Est-ce que cela veut dire qu’il agit librement? Oui et non. Oui, car il agit en fonction de ses rĂ©actions. Non, car ses rĂ©actions, qui sont provoquĂ©es par l’action des facteurs externes, il ne peut pas les contrĂ´ler. Quant Ă l’effet de cette action, s’il est mauvais, le sujet humain, ne peut pas l’annuler. Il peut, en revanche, chercher Ă le diminuer ou Ă faire en sorte qu’il ne se reproduise plus. Et si l’effet est bon, il peut chercher Ă l’amplifier ou Ă faire en sorte qu’il se reproduise. Il a cette libertĂ©, une libertĂ© dans les limites de ses rĂ©actions, et non pas dans l’absolu. Quant Ă la force avec laquelle il recherche les facteurs favorables et Ă©vite les les facteurs dĂ©favorables, elle dĂ©pend de l’intensitĂ© avec laquellle il en ressent la faveur ou la dĂ©faveur, et donc de l’intensitĂ© de ses rĂ©actions. Revenons maintenant sur l’affirmation selon laquelle l’action des facteurs externes pourrait rendre compte de ce qu’il y a de commun dans nos donnĂ©es! Il est Ă©vident que les donnĂ©es d’un homme qui habite une grande ville ont plus d’élĂ©ments communs avec les donnĂ©es d’un autre homme qui habite une grande ville qu’avec celles d’un homme qui habite une petite ville, que les donnĂ©es d’un avocat ont plus d’élĂ©ments communs avec les donnĂ©es d’un autre avocat qu’avec celles d’un mĂ©decin, que les donnĂ©es d’un homme mariĂ© ont plus d’élĂ©ments communs avec les donnĂ©es d’un autre homme mariĂ© qu’avec celles d’un cĂ©libataire, et ainsi de suite. Il est Ă©vident aussi que le nombre plus grand d’élĂ©ments communs s’explique par l’action des facteurs de milieu. Ce qui n’est pas Ă©vident du tout c’est la raison pour laquelle tel homme choisit d’habiter une grande ville et non pas une une petite ville et tel autre choisit d’habiter une petite ville et non pas une grande ville. Une rĂ©ponse possible et courante aussi : chacun choisit le milieu de vie qu’il perçoit comme Ă©tant le meilleur pour lui. Pourquoi une telle rĂ©ponse n’est pourtant pas satisfaisante? Parce qu’elle ne donne pas la raison pour laquelle un homme perçoit comme bonne l’action de tels facteurs de milieu et l’autre, l’action de tels autres facteurs. Il est clair que ce n’est pas l’action en elle-mĂŞme qui est bonne ou mauvaise, mais cette action pour les deux hommes ou ce que nous appelons leurs rĂ©actions. Ces rĂ©actions expliquent. leurs choix. Certains pourraient dire, par exemple, que l’homme qui habite une petite ville, le fait contre sa volontĂ©; qu’il continue d’y rester mĂŞme s’il rĂ©agit mal, et qu’il va ainsi Ă l’encontre de ses rĂ©actions. La rĂ©alitĂ© est que l’homme rĂ©agit mal Ă l’action des certains facteurs de milieu, mais pas suffisammment mal, et comme il rĂ©agit plutĂ´t bien Ă l’action d’autres facteurs, il se complaĂ®t. L’homme a la libertĂ© de rechercher l’action de certains facteurs et d’ Ă©viter l’action d’autres facteurs. Mais il s’agit lĂ d’une libertĂ© dans les limites de ses donnĂ©es, et donc de ses rĂ©actions. L’homme qui habite une petite ville y Ă©touffe parfois, mais ses vieux parents auxquels il est très attachĂ© y habitent aussi et comme mĂ©decin il a une clientèle qu’il estime bonne. Et cela pèse dans son choix. On peut objecter que dans ce cas, on ne peut plus parler de choix, et donc de libertĂ© d’action. Mais on aurait tort de faire une telle objection. Car il ne s’agit pas seulement de ses vieux parents mais aussi de son attachement Ă ses vieux parents, qui est très fort, il ne s’agit pas non plus de sa clientèle, mais d’une clientèle qu’il estime bonne. La mĂŞme clientèle, un autre mĂ©decin pourrait la juger mĂ©diocre, raison pour laquelle il chercherait Ă quitter la petite ville. Un autre mĂ©decin pourrait choisir de quitter la petite ville parce qu’il a le sentiment que ses parents l’étouffent. Dans un cas comme dans l’autre leur façon de rĂ©agir compte tout autant que ce Ă quoi ils rĂ©agissent. Nos donnĂ©es comme les rĂ©actions qui les soutendent ne sont jamais tout Ă fait neutres. Et c’est ce manque de neutralitĂ© qui, non seulement nous met en action, mais dĂ©cide en plus de notre façon d’agir. Et parler c’est agir. Tout comme penser c’est parler avec soi. Grâce Ă la rĂ©action qui intègre successivement les manifestations extĂ©rieures et Ă l’action qui diffĂ©rencie simultanĂ©ment nos donnĂ©es intĂ©rieures, nous faisons nĂ´tre le monde autour de nous. C’est Ă ce monde que nous faisons nĂ´tre que nous nous rĂ©fĂ©rons en parlant. Par la suite, nous verrons comment les intĂ©grations successives deviennent autant de dĂ©terminations de la donnĂ©ee nominale (nom) et les diffĂ©renciations simultanĂ©es, autant de caractĂ©ristiques de la manifestation verbale (verbe). Et comment Ă©tats et Ă©volutions se donnent la main pour rendre la communication possible. RĂ©fĂ©rence bibliographique Saussure, Ferdinand Cours de linguistique gĂ©nĂ©rale, Paris, Éditions Payot, 1971 Coseriu, Eugenio. Synchronie, diachronie et histoire. Texto! 2007 [en ligne]. Disponible sur : http://www.revue-texto.net/Parutions/Livres-E/Coseriu_SDH/Sommaire.html (ConsultĂ©e le 15 janvier 2010) Kant, Emmanuel, Critique de la raison pure - EsthĂ©tique transcendantale Disponible sur : http://fr.wikisource.org/wiki/Critique_de_la_raison_pure/Esth%C3%A9tique_transcendantale (ConsultĂ© le 4 mars-18 avril 2010)
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