A mon cœur

Cette langue me manquait,
elle,
si collante, douce et rafraîchissante
et ce sourire angélique sous le masque blanc,
des contours noirs de ces yeux,

j’aime le contraste qui saisit ce visage
et te retrouver me tarde
comme si mon coeur attirait le tien
et que nos corps ne cessaient de se réclamer
pour se consoler des réconforts qu'ils avaient jadis connus
comme marqués, affectés,
profondément par une dévorante ardeur
qu'ils ne sauraient y résister,

c'est mal de parler ainsi, qui dira,
mais c'est bien de libérer son coeur
de ces mots qui dorment en lui,
la torture, il subit la nuit
quand seul, il s'oublie dans les cauchemars des solitudes,

c'est pur et impur de telles penseés,
chastes et néfastes,
mais vraies, sincères et sensées ces paroles,

très coquette à ton habitude
j’ai besoin de toi,
pas comme une confidente,
pas seulement d’ailleurs
mais comme une femme, une vraie,

au grand coeur et aux couleurs de la vie
multicolore,
aux saveurs de la vie,
inodore
aux yeux qui parlent, aux lèvres qui voient les désirs
et qui lisent les envies,
aux mains qui caressent les plaisirs
et qui calment les ardeurs comme les peurs,
au silence qui tait l'ennui et l'orgueil des insatisfaits
à la patience qui ne faillit pas aux premiers reproches,

tu es plus proche de moi qu'il n'y parait
ou qu'on puisse voir ou se dire que les sens le susurrent,

ah que mon coeur s'attriste à cette nouvelle,
le départ mais il sait que le tien aussi
au moment de prendre congé de moi
n'est guère plus aise
alors à nous revoir,

bientôt j’aimerais
demain je voudrais,
mais on ne pourrait
jeudi qui voudra, on verra,
alors à quand ça se fera, on y sera
ensemble,

ma chère
si tu es sur le chemin du départ,
pense déjà au retour,
tu manques à mon coeur
il pense très fort à toi.