Mes pas s’enfoncent dans la terre
Laissant l’empreinte du temps.
Je tends mes bras au vent
Et il me chuchote des prières

L’eau de la pluie lave mes blessures.
Elle fouette, elle cingle, elle dégringole.
Mes mots s’enfuient dans ses rigoles
Laissant en moi un vide pur.

Les fourches des arbres menacent les nuages.
Il ne tient qu’au ciel de rester à sa place,
Il s’en faut de peu que le monde tourne la page,
Quelques feuilles moribondes passent.

Il fait froid dans la nuit,
Le soir est tombé sur la plaine
Où me mènent mes pas je te suis,
Traînant ma pauvre peine.